Depuis fin août 2025, Google a lancé Gemini 2.5 Flash Image, surnommé Nano Banana. Adobe l’a intégré comme modèle partenaire dans son écosystème Firefly/Express et, début septembre, Illustrator (Beta) Nano Banana apparaît parmi les Partner Models utilisables avec Text to Vector Graphic. Cela ouvre la porte à une génération vectorielle assistée par un modèle non-Adobe, directement depuis Illustrator (Beta)
Qu’est-ce que « Nano Banana » ?
Nano Banana est le nom de code communautaire de Gemini 2.5 Flash Image, le modèle d’édition et de génération d’images de Google. Conçu pour des retouches guidées par texte et pour la synthèse d’images, il met l’accent sur la rapidité, la cohérence stylistique et le contrôle fin. Google le présente comme un modèle « state-of-the-art » désormais accessible via AI Studio et Vertex AI.
Où le trouver dans Illustrator (Beta) ?
Dans Illustrator (Beta), Text to Vector Graphic propose une liste de Partner Models en plus du modèle Firefly. Plusieurs témoignages d’utilisateurs (forum Adobe et réseaux sociaux) indiquent que “Gemini 2.5 Flash Image (Nano Banana)” figure dans ce sélecteur. Le déploiement restant progressif, la disponibilité peut varier selon la région, le compte et la version de la beta.
Contexte : l’ouverture aux modèles partenaires chez Adobe
Le 26 août 2025, Adobe a officialisé l’arrivée de Gemini 2.5 Flash Image dans Firefly et Adobe Express. Adobe précise que les contenus générés/importés dans ses apps ne servent pas à entraîner des modèles de génération (Firefly ou partenaires) et que des Content Credentials sont attachées pour la traçabilité. À la même période, la documentation Firefly s’est enrichie de pages dédiées aux partner models (image, vidéo et vecteur dans l’app web), ce qui explique leur apparition dans d’autres surfaces, notamment la beta d’Illustrator.
Ce que cela change pour la génération vectorielle
- Plus de choix de rendu. Selon le projet, alterner entre Firefly et Nano Banana peut produire des résultats stylistiques différents dès le premier jet vectoriel.
- Itérations plus rapides. Nano Banana est optimisé pour des réponses rapides et des modifications guidées par texte, utiles pour explorer des variations avant d’affiner à la plume.
- Intégration dans le flux Illustrator. Les objets générés restent éditables (formes, points, couleurs) comme tout vecteur issu de Text to Vector Graphic. (Fonctionnalité Text to Vector Graphic.)
Limites et points d’attention
- Fonction en beta : l’accès aux partner models peut évoluer (activation côté serveur, exigences de version). Attendez-vous à des changements d’interface et de stabilité.
- Politiques d’usage : côté Adobe, le contenu n’est pas utilisé pour l’entraînement de modèles ; des Content Credentials sont appliquées. Vérifiez néanmoins les conditions de licence si vous travaillez sur des marques/portraits soumis à droits.
- Qualité variable selon le prompt : comme pour tout modèle génératif, certains styles ou contraintes (logos typographiques complexes, pictos ultra-simplifiés) nécessitent des retouches manuelles. (Généralités issus de la doc Text to Vector.
Comment l’essayer (pas à pas)
- Mettre à jour Illustrator (Beta) via l’application Creative Cloud.
- Ouvrir Fenêtre > Text to Vector Graphic.
- Dans Model/Modèle, chercher la section Partner Models et, si disponible, sélectionner Gemini 2.5 Flash Image (Nano Banana).
- Renseigner un prompt descriptif (sujet, style, contraintes de couleur) et générer.
- Éditer le résultat : points d’ancrage, tracés, calques, styles de couleur.
Bonnes pratiques de prompt (neutres et transposables)
- Décrire le sujet + le style + les contraintes (ex. : « icône minimaliste, monoligne, 2 px, noir sur fond transparent »).
- Préciser les formes attendues (pictogramme, scène isométrique, mascotte flat, etc.).
- Indiquer les palettes (Pantone, HEX, ou simple “N&B”).
- Mentionner les règles d’usage (symétrie, lisibilité à 24 px, pas de dégradés, etc.). (Recommandations générales pour Text to Vector.)
Conclusion
L’arrivée de Nano Banana dans Illustrator (Beta) via les Partner Models illustre la stratégie d’Adobe : offrir plusieurs moteurs génératifs dans un même flux, au choix du créatif. Pour les designers, c’est l’occasion de comparer les rendus et de gagner du temps sur l’exploration, tout en conservant les garanties d’usage et de traçabilité propres à l’écosystème Adobe.
